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Abondance et pauvreté



Un récent rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souligne l’inexorable progression de l’obésité, notamment en Europe et sur le continent américain.

Ce phénomène, que l’on pourrait avoir tendance à considérer comme une conséquence de nos sociétés d’abondance, touche cependant davantage les milieux défavorisés.

L’OMS qualifie l’obésité de maladie non transmissible qui a pris des proportions épidémiques. En Europe, le surpoids concerne 58,7 % de la population adulte, dont 23,3 % d’obèses, une proportion qui a triplé depuis les années 1990.


Non transmissible… à voir. Car les facteurs favorisant le surpoids et l’obésité ne sont pas, la plupart du temps, inscrits dans nos gènes mais induits par une conjonctions de facteurs : sédentarisation et manque d’activité physique, temps passé devant les écrans allant de pair avec une mauvaise alimentation encouragée par un matraquage publicitaire pour des produits sans intérêt nutritionnel, addiction au sucre.


Dans ce contexte, les groupes sociaux qui trinqueront le plus sont ceux qui n’ont pas le moyens d’acheter une nourriture saine mais plus coûteuse, qui n’ont pas accès à une information claire et compréhensible sur les bases de cette alimentation, qui n’ont pas les moyens de s’inscrire à un club sportif ni les outils intellectuels nécessaires pour résister aux sirènes de la publicité.


Devant cette situation, le christianisme a peut-être son mot à dire en prônant une certaine sobriété et en insistant sur le partage. Partage des richesses mais aussi partage des connaissances de la part de ceux qui, parce qu’ils ont eu accès à une meilleure éducation, peuvent initier d’autres à une façon plus saine de se nourrir et leur donner accès par diverses initiatives à des denrées alimentaires de qualité à des prix abordables : épiceries solidaires, restaurants sociaux sont des structures où les chrétiens peuvent s’engager pour aider à combattre la maladie non contagieuse mais transmissible qu’est l’obésité.

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