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Photo du rédacteurBonne Nouvelle

Il déguste !

Me voilà opéré selon une technique dont j’ai fait l’expérience il y a plus de vingt ans ! Je savais bien ce que voulait dire « se tordre de douleur » à cause d'une opération selon cette technique. « On » vous injecte un gaz dans le corps pour qu'il reste bien en extension. Avant que ce gaz ne disparaisse, il faut plusieurs jours. Une fois réveillé, la douleur est intense et à la limite du supportable, pour moi en tous cas. J'attendais donc avec confiance, estimant qu'en vingt ans la science avait dû faire bien des progrès à ce niveau ! Je m'en étais ouvert à l'anesthésiste, qui n'avait fait aucun commentaire. Eh bien, tant pis pour moi, il n'en était rien ! La douleur revint avec force comme la première fois.

Mais dans cette chambre à deux lits, à l’hôpital, j'ai eu la grâce de tomber sur un homme vraiment gentil et très ouvert ! En quelques minutes, grâce à lui, la glace a été rompue. Nous étions très vite comme deux frères, partageant notre vie avec ses joies et ses peines, et même taquinant ensemble les infirmières. Je revois celle qui reprenait des études « à son âge ». J'étais émerveillé par son courage et sa gentillesse. Elle nous a fait du bien à tous deux. Un ange sur notre route. Maxime travaille dans le service après-vente d'un grand magasin, et moi, je suis « le curé ». Apprenant cela, il m'a parlé à cœur ouvert. J'étais bien tombé. Qu'il est doux pour des frères de vivre ensemble et d'être unis !

Maxime est opéré juste avant moi. Il est à peine rentré de son opération que je pars pour la mienne. Et ce que les progrès de la science auraient dû permettre d’éviter, se produit : la douleur est là, aussi intense qu’il y a vingt ans. Maxime voit ma souffrance et me réconforte ; il me fait du bien. A l'infirmière qui demande comment ça va, Maxime répond : « Moi, ça va, mais lui, il déguste ». Ces quelques mots peuvent sembler peu de chose, mais j'y ai entendu une vraie compassion. Il souffrait avec moi ! Merci Maxime, tu as été visage du Christ pour moi. Tu ne t'occupais pas de toi mais de la souffrance de ton voisin. Merci. Je prie pour toi.


fr. Marc

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