L'Evangile du 4e Dimanche du Carême, année B, (Jean 3, 14-21).
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils ». Dieu aime. Il est amour, et il agit par amour. Il crée par amour et son amour va jusqu’à donner son Fils. Dieu aime le monde qu’il a créé. Il porte au du monde un intérêt tellement grand qu’il donne son Fils, ce qu’il a de plus cher. Il donne son Fils pour que ce Fils habite le monde, le marque de son empreinte, l’illumine et y resplendisse. Le prologue de l’évangile nous décrit cette venue progressive du Verbe de Dieu dans le monde jusqu’à prendre chair. Et là, à ceux qui l’ont reçu, il révèle « sa gloire, cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père » (Jn 1, 14).
Dieu aime le monde, ce monde créé par lui, et pourtant bien souvent présenté dans sa radicale opposition à lui. Dieu aime le monde et il vient à sa rencontre pour le tourner vers lui. Envoyé dans le monde, le Fils qui est tourné vers le Père, veut nous faire adopter cette attitude vitale : être à notre tour tournés vers Dieu et nous recevoir de lui. Attitude vitale car attitude filiale. « Tout homme qui croit » (3, 17), est-il dit. Croire dans le Fils, adhérer à lui, c’est entrer dans cette relation filiale, car le Fils montre le Père et nous le fait connaître : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (17, 3).
« Celui qui croit en lui échappe au jugement » (3, 18), du fait qu’il met sa confiance en celui qui le sauve. Miser sur le Fils de Dieu, c’est croire en son action, en son salut, en sa victoire. C’est croire en cette victoire qu’il est en train d’opérer et d’obtenir en moi. Je ne mise plus sur mes propres forces. Je fais confiance en son action. C’est avant tout son œuvre qu’il réalise selon le commandement reçu du Père qui ne veut perdre aucun de ses enfants. Si je ne crois pas, je suis déjà jugé, puisque je me ferme à la victoire du Christ qu’il a déjà obtenue pour moi. Je rends son action inutile et vaine.
Comentários