Emmanuel GODO. Ed. Salvator, 2021, 144 p., 15 €.
Il est des livres qui, à peine ouverts, vous captivent et vous émeuvent. En voici un. Le professeur de littérature qui en est l’auteur est aussi un poète. Des textes brefs, regroupés en neuf ensembles, posent, dans une langue dense et fluide, les questions vitales : celles de l’amour et de la mort. Au départ d’événements, de rencontres, de souvenirs, l’auteur fait surgir des questions, des pensées, des émotions… Dieu, bien souvent, s’y cache ou s’y dévoile, mais toujours avec discrétion. Ainsi, un texte intitulé « La veuve de Sarepta vit à deux pas d’ici », s’ouvre sur ces mots : « Bien sûr, les grandes assemblées, la ferveur des fêtes, les chants de célébration. Mais j’aime aussi le Dieu des portes entrouvertes, des mots timides, de la paix qui vient sans se faire annoncer, du pas qui croit entrer dans le sanctuaire parce qu’un souvenir l’y attend, une beauté dont on lui a parlé, et qui s’assoit plus longtemps qu’il ne faudrait, dans un silence qu’il ne trouve pas ailleurs ».
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