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Photo du rédacteurViktors Jermakovics, aa

Jésus prie pour ses disciples

Evangile du 7e Dimanche de Pâques, Année B (Jean 17, 11b-19)



Entre la fête de l’Ascension, où le Fils est monté pour prendre sa place à la droite du Père, et la fête de la Pentecôte, où l’Esprit descendra pour fortifier les disciples pour la mission, en ce 7e dimanche de Pâques nous sommes avec les Apôtres dans un état d’attente. C’est un entre deux, presqu’un certain vide, puisque Jésus n’est plus là (d’une manière visible) et l’Esprit n’est pas encore donné. Et ce qui nous reste en ces jours c’est de méditer ces paroles de Jésus prononcées la veille de sa passion.


Les yeux tournés vers le Père, Jésus nous porte tous dans sa prière. Il fait mémoire de ce qu’il a déjà accompli pour ses amis durant le temps qu’il était avec eux, « je les gardais unis dans ton nom », « j’ai veillé sur eux », « je leur ai donné ta parole ». Et il adresse cette prière de demande au Père, « garde-les unis dans ton nom », « garde-les du Mauvais », et « sanctifie-les ». Jésus fait cette triple demande pour ses disciples parce que ce sont les grâces dont ils auront besoin pour continuer la mission quand Jésus ne sera plus là.


L’unité est absolument essentielle pour les disciples du Christ. Elle est leur premier témoignage, « que tous soient un … afin que le monde croie » (v. 21). Elle a sa source dans la communion qui unit le Père et le Fils, « pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes ».


Les disciples vont se retrouver dans une réalité dangereuse que Jean appelle le « monde ». Cela représente tout ce qui s’oppose à Dieu et à son projet de salut de l’homme. C’est là qu’agit le Mauvais ou le Malin, le prince de ce monde, le menteur et le diviseur. Il ne s’agit pas de fuir ce lieu, mais de s’y engager pleinement puisque c’est là qu’ils « restent » et sont « envoyés ». Pour cela ils auront besoin de la protection de Dieu, et de reconnaitre qu’ils n’appartiennent pas au monde, que leur patrie est ailleurs.


Enfin, cela suppose d’accueillir la « sanctification » (ou la « consécration »), c’est-à-dire d’accepter dans son existence d’être séparé de l’esprit du monde pour être introduit dans la vie de Dieu. La sanctification est l’œuvre du « Père saint », et son instrument c’est sa «parole», le Verbe de Dieu fait chair. Et Jésus donne à ses disciples l’exemple à imiter quand il dit «pour eux je me sanctifie moi-même», puisqu’il se prépare à vivre jusqu’au bout le don de lui-même.

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