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Le hold-up des mots

Geoffroy de VRIES, Ed. l’Archipel, 2021, 254 p., 18€.


Dans son roman prémonitoire, 1984, George Orwell souligne l’importance que le pouvoir totalitaire de Big Brother donne au langage : le vocabulaire est réduit et transformé, de sorte que l’on puisse affirmer, par exemple : « la guerre, c’est la paix ». De son côté, Albert Camus affirmait que « mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde ». Or, nous assistons aujourd’hui à de nombreux détournements du sens des mots, même les plus ordinaires. C’est en particulier le cas dans le domaine de l’éthique et des relations sociales et familiales. Le président Macron n’a-t-il pas récemment déclaré, au cours d’un débat : « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle » ? L’auteur de ce livre, avocat, est le fondateur de l’Institut Famille et République, qui se propose de défendre les personnes et la famille. Il passe en revue une série de mots courants – mariage, laïcité, égalité, euthanasie, etc. Il montre comment ces mots sont mis au service d’une idéologie « progressiste ». Il se livre ainsi à une entreprise « conservatrice », mais avec la conviction que ce mot désigne, positivement, l’attachement à des valeurs protectrices des personnes, de la filiation, de l’origine et de la fin de vie.

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