Un homme sort du désert et aux bords du Jourdain, appelle à un « baptême de conversion pour le pardon des péchés ». De partout on vient à lui, des gens religieux, mais aussi ceux qui étaient vus comme des pécheurs (les collecteurs d’impôts), et même des païens (les soldats). On reconnaît en lui un prophète, et même plus que cela, « et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ ».
Cela advient au temps où « le peuple était en attente ». Mais quelle est cette attente? Opprimé sous le pouvoir de l’occupant romain, fatigué, humilié, le peuple espérait un libérateur. Et peut-être que c’est lui, ce Jean qui baptise, dont parlaient les prophètes d’autrefois. Il est peut-être l’Oint, mashia’h, si attendu.
Jean est clair dans sa réponse, « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. » Jean appelle à se préparer pour accueillir celui qui vient après lui. Mais comment faire, « que devons-nous faire » ? Ses conseils sont simples : partager avec celui qui a moins que nous, n’exiger rien de plus que ce qui nous est fixé, ne faire violence à personne, nous contenter de notre solde. C’est-à-dire, que ce geste d’être plongé dans les eaux du Jourdain ne soit pas simplement un geste rituel, extérieur, mais que nos actes d’amour concrets témoignent de la conversion du cœur.
La conversion est indispensable pour accueillir le Christ qui « baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». Il apporte aux hommes bien plus que ce qu’ils ne pensent. Le don de Dieu dépasse les attentes de son peuple. Bien plus qu’une libération politique et la vie en sécurité sur la terre, le Christ nous offre la vie dans l’Esprit et nous ouvre les portes du Royaume des Cieux, déjà ici et maintenant. Pour passer par cette porte, il faut accepter le baptême dans « le feu », accepter qu’il vient aussi pour « nettoyer », séparer « le grain » de « la paille », et brûler pour faire disparaître ce qui doit l’être.
En nous préparant à célébrer la naissance de notre Sauveur, ne résistons pas à ce feu de l’amour de Dieu !
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