Et comment Jésus attire-t-il à lui ?
Nous voici avec les disciples d’Emmaüs, sur leur chemin de désespérance. Ils avaient pensé, ils avaient imaginé, ils avaient mis leur confiance… Grosse déception. Les voilà déçus. C’est comme nous ! Quand nous faisons le constat de notre misère qui se répète, nous sommes parfois désabusés. Rien ne change, se dit-on. Or voici Jésus qui les rejoint, comme il nous rejoint, dans notre misère, notre tristesse, notre désappointement. Jésus vient. C’est comme cela qu’il attire à lui. C’est encore lui qui se déplace. Par sa passion, il a appris à nous rejoindre dans ce qui est misérable, dans nos ténèbres. Il parle avec eux, les questionne, il veut savoir… comme s’il ne savait pas ! « Tu es bien le seul à ne pas savoir… » Ironie ! Finalement, Jésus en appelle à leur (manque de) foi. Les Écritures ne témoignent-elles pas de lui ? Puis le soir tombant, Jésus fait mine de vouloir aller plus loin. Ils le retiennent, mais effectivement, Jésus va les emmener plus loi, dans son mystère pascal ! Il prend le pain, le rompt et le leur donne : c’est moi. Tandis qu’il se donne dans le sacrement, il échappe à leur vue. Toujours présent mais autrement. Non plus extérieur, mais intérieur. Il devient leur vie. Union, communion, alliance. La résurrection les a rejoints. Ils revivent.
Ils ne pouvaient pas savoir. Jésus le leur avait dit pourtant : « et le troisième jour, il ressuscitera ». Qui pouvait deviner ? La résurrection n’est pas tant un événement extérieur qu’un événement intérieur qui rejoint, transforme et fait entrer dans une nouvelle vie. C’est une naissance !
Comentários