Voilà ce qu’on annonce de façon récurrente aux catholiques du monde entier depuis quelque temps. Il y a de quoi nous laisser perplexes ! N’est-ce pas un peu le serpent qui se mord la queue ?
Encore une invention de l’Église postconciliaire, diront les uns ! En quoi suis-je concerné, le synode n’est-il pas une affaire d’évêques et de prêtres ? - penseront les autres. Sans parler de ceux qui trouveront que les chrétiens ont mieux à faire que de débattre sur le débat.
Que tous se détrompent.
D’abord parce qu’il ne s’agit pas d’une innovation sortie du chapeau de quelques théologiens réformateurs mais d’un retour aux sources de l’Église primitive. En effet, dans les premiers temps, les chrétiens n’hésitaient pas à débattre pour discerner le chemin à suivre afin de rester fidèle à l’Évangile. Ces « synodes » étaient donc, comme leur nom l’indique, une façon de « cheminer ensemble ».
Ensuite parce qu’aujourd’hui, l’Église se trouve à un tournant où elle ne peut plus faire l’économie d’une mise à plat de son fonctionnement. Et que cette démarche ne doit pas se faire entre quelques spécialistes. Toutes et tous les baptisé(e)s, sont concernés par les révélations sur les abus sexuels au sein de l’Église, par la diminution des vocations sacerdotales, par la place des laïcs – en particulier des femmes – et le rôle qu’ils peuvent jouer dans les communautés locales comme dans les instances dirigeantes.
Voilà pourquoi le pape François nous invite à participer massivement à ce synode où nos avis, nos souhaits, nos propositions, seront pris en compte pour améliorer la façon dont l’Église universelle et les Églises locales vivent et transmettent le message évangélique. Il nous propose de nous appuyer sur trois attitudes fondamentales pour que la démarche porte ses fruits : rencontrer – écouter – discerner.
Nous avons aujourd’hui une chance de faire entendre notre avis, saisissons-la !
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