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Un temps pour changer



« Pour parler de la Création, il te faut de la poésie et de la beauté. Avec la beauté, vient l’harmonie, ce sens de l’harmonie que nous abandonnons lorsque nous nous concentrons sur certains domaines au détriment d’autres. L’existence vacille lorsque nous nous focalisons sur la technique et l’abstrait et que nous déracinons de la nature. Lorsque nous négligeons la Terre Mère, nous perdons non seulement ce dont nous avons besoin pour survivre, mais aussi la sagesse nécessaire pour bien vivre ensemble.


Une humanité exaspérée par les limites imposées par la nature est une humanité qui n’a pas réussi à maîtriser le pouvoir de la technologie. En d’autres termes, la technologie a cessé pour nous d’être un moyen pour devenir un maître. Elle a changé notre mentalité. Comment? Nous devenons plus intolérants face aux limites : si c’est possible et rentable, nous ne voyons aucune raison pour ne pas le faire. Nous commençons à croire au pouvoir, en le confondant avec le progrès, de sorte que tout ce qui renforce notre maîtrise est considéré comme bénéfique.


Le signe que nos consciences ont été déformées par la technologie est notre mépris de la faiblesse. Nous devenons sourds au cri des pauvres et au cri de la nature. A mesure que nous perdons notre sens de la gratitude pour le don de Dieu et de la Création, nous cessons de nous apprécier les uns les autres et de valoriser le monde créé. »



Pape François, Un temps pour changer, Flammarion 2020, p. 56-57.


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