Jésus est mort un peu avant le début du sabbat et son corps a été déposé à la hâte dans un tombeau. Le sabbat, c’est le repos de Dieu après l’œuvre de création. Cette fois, c’est le repos du Seigneur Jésus après l’œuvre de rédemption. L’évangile qui est lu à la veillée pascale met en scène trois femmes que nous sommes invités à suivre. Elles ont acheté les aromates pour embaumer le corps de Jésus et, de grand matin, elles se rendent au tombeau. Elles avaient vu l’endroit où Jésus avait été déposé et la pierre roulée devant. La suite du récit relève du surnaturel : la pierre, trop imposante, qui a pourtant été roulée de côté, l’apparition de l’homme à la robe blanche, l’effroi des trois femmes et, finalement, l’annonce : « Jésus le crucifié est ressuscité ». Pas d’autre explication que l’absence. Et puis, de suite, une injonction : « allez dire… il vous précède… vous le verrez ». Pas de temps à perdre ! Une ère nouvelle commence, elle avait été annoncée : l’Évangile reprend, en Galilée, comme au début, mais avec de nouveaux acteurs. Jésus l’avait prédit : « je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ».
Aujourd’hui, alors qu’un espoir de sortie de crise sanitaire se fait jour, comment recevoir cette nouvelle ? Quelle annonce sommes-nous appelés à faire dans notre Galilée ? Comment encourager ? Que dire ? Que faire ? En tant que disciples de Jésus, nous devons réentendre cette promesse : « Le Ressuscité nous précède ». Dans la mesure où nous le célébrons, où nous nous confions à lui, il nous éclairera, il nous conduira, il nous donnera les mots à dire, il nous indiquera les gestes à poser. Sa résurrection nous a ouvert les portes du Royaume. Il n’y a pas lieu de se décourager ni de se morfondre. L’amour est vainqueur, définitivement vainqueur.
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