L'Evangile de la solennité de l'Ascension, année B (Mc 16, 15-20)
En cette fête de l’Ascension, nous lisons la finale de l’évangile de Marc. Jésus se manifeste une ultime fois à ses Apôtres et il les envoie, confirmant ce qu’il leur avait annoncé lors de leur première rencontre : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mc 1,17). Ils auront à poursuivre l’œuvre entreprise par Jésus, laquelle se résume en ceci : proclamer l’Évangile (voir Mc 1,14). D’où l’intérêt pour Jésus de « disparaître ». Les Apôtres deviennent les artisans de l’expansion de l’Évangile « dans toute la création », dit Jésus. Car la création entière est concernée par ce renouveau qu’apporte l’Évangile.
Jésus a-t-il pour autant disparu ? Non. Comme le souligne le dernier verset, il accompagne la mission. En disant : « Le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu », le texte veut signifier qu’il est revêtu de puissance pour agir à travers la prédication des Apôtres. Cette puissance, c’est celle de l’Esprit Saint. Jésus l’avait annoncé : « il est de votre avantage que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jn 16,7).
Comment entendons-nous aujourd’hui les paroles de Jésus : « Allez dans le monde entier… » ? Bien des gens aujourd’hui sont éprouvés par la pandémie et ses conséquences. Il y a de la souffrance. Aussi, croyons-nous en la puissance de l’Évangile dans sa capacité à relever, guérir et réconforter, comme l’annonce le texte du jour ? Croyons-nous en la présence du Seigneur Jésus et en son action libératrice auprès des plus pauvres ? La fête de l’Ascension nous donne l’occasion de prendre encore plus conscience de la joyeuse mission qui revient aux disciples du Christ Jésus. Notre prière : « Viens Seigneur Jésus » nous concerne, certes, mais elle concerne aussi notre monde en souffrance et son aspiration à trouver la lumière.
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