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En ces temps qui sont les derniers… Apocalypse de l’histoire

Antoine VIDALIN, Ed. Artège, 2022, 110 p., 12,90 €.



Voici un essai ambitieux de théologie de l’histoire. Son auteur, Antoine Vidalin, est prêtre du diocèse de Paris, ingénieur civil de formation, philosophe et théologien. Il enseigne à la Faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins, à Paris. L’élection d’Israël et sa permanence historique traversent l’ouvrage comme un fil rouge. L’élection y est remise à sa juste place : un choix gratuit de Dieu, orienté vers une communion pour le salut de tous. Quant au rejet d’Ismaël, ce fils qu’Abraham s’est donné parce que l’accomplissement de la promesse divine se faisait attendre, il « signe l’inanité de toute prétention humaine à faire advenir la bénédiction divine ». A partir de là, élection et jalousie s’inscrivent dans l’histoire et ne trouveront leur résolution que « dans l’Élu, le Christ, à la fois béni et rejeté pour le salut de tous ». L’auteur évoque les chapitres 9 à 11 de l’Épître aux Romains, dans lesquels saint Paul met en tension « Israël selon la chair » et la « plénitude des temps » où « tout Israël sera sauvé » et il prend acte de la permanence de cet « Israël selon la chair », qui est comme « en vis-à-vis de l’Église ». Dès lors, estime Antoine Vidalin, il manque à l’Eglise, pour qu’elle en soit le plérôme, « quelque chose de la chair du Christ ». Et « cette présence d’Israël au-dehors demeure pour elle comme une blessure vive, lui rappelant que l’histoire n’est pas achevée ». L’auteur peut alors conclure que « la reconnaissance théologique du vis-à-vis d’Israël selon la chair ouvre pour l’Église un temps nouveau de mission, plus attentif à l’intégration des richesses humaines des nations… ». Un livre de petites dimensions, mais de grande portée.

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