On pensait que ça n’arriverait pas, en tout cas pas si près de chez nous. Et pourtant la guerre est là, en Europe, à moins de 1700 kilomètres de Bruxelles. Ce n’est pas plus loin que Naples, moins loin qu’Athènes.
Le conflit en Ukraine nous rappelle que la paix est un bien fragile. Si l’Europe occidentale a réussi à l’instaurer depuis 70 ans, c’est parce que ses dirigeants on fait le choix de privilégier la négociation et le dialogue qui viennent à bout des désaccords.
Or, l’homme qui préside aujourd’hui aux destinées de la Russie n’est pas un homme de dialogue. Il est animé par la folle idée que ce qu’il appelle « la paix » ne s’instaure et ne se maintient que par la force, et par l’ambition démesurée d’imposer la domination russe à ses voisins. Où s’arrêtera cet appétit insatiable ?
Il nous est difficile de mesurer tous les tenants et les aboutissants de la situation actuelle et des circonstances qui y ont conduit. Nous nous sentons en tout cas bien impuissants face à ce délire expansionniste, ne pouvant que laisser aux dirigeants de nos pays le soin d’adopter les mesures qu’ils jugent utiles pour le freiner autant que possible.
Certes, beaucoup manifestent leur solidarité à l’égard des centaines de milliers de réfugiés et chacun de nous peut, dans la mesure de ses moyens, contribuer à les accueillir et à faciliter leur installation dans nos pays, nos villes. Les pouvoirs publics ont aussi mis en place le soutien matériel à ceux qui, en Ukraine, combattent pour préserver leur liberté.
Mais que faire face à la détermination implacable d’une nation décidée à en asservir une autre ? Nous avons une arme secrète : la prière. Prier, c’est à la portée de chacun. Si nous croyons à la force de cette arme de l’esprit, prions. Prions pour l’Ukraine et pour tous les pays en guerre et les victimes de ces conflits ; prions aussi pour ceux qui luttent contre l’oppression. Dieu ne peut rester sourd aux appels de ses enfants. Lui seul connaît le chemin par lequel il pourra ramener la paix.