Dieu a éclairé ma vie à l’âge de vingt-cinq ans. Alors que je n’avais pas la foi et que je cheminais dans la nuit, l’idée m’est venue de réciter un Notre Père. Tout a changé en trois secondes. La nuit a disparu et la lumière l’a remplacée.
Puis je me suis mariée et j’ai eu des enfants. Les superficialités, les conventions sociales et les débats politiques de la vie sont venues engluer ma vie de foi, pour ne pas dire l’étouffer.
Avec l’âge, les ennuis de santé sont venus également. Souhaitant adapter le traitement que je suivais, je suis allée consulter mon médecin traitant. Avant de changer quoi que ce soit, il entreprit de faire les contrôles nécessaires et me prescrivit un scanner de routine.
Malheureusement la routine s’est transformée en cauchemar quand, il m’appela au téléphone pour me dire que ce scanner était très mauvais et ne correspondait pas du tout à ce qu’il attendait. Cela signifiait, examens invasifs supplémentaires potentiellement dangereux et traitements ou appareillages. Bref, je rentrais dans un processus médical lourd et effrayant.
J’ai fondu en larmes et, en dernier recours, au terme d’un combat intérieur, je suis venue m’effondrer devant le Saint-Sacrement. Je ne voulais pas mourir maintenant, je n’étais pas prête à tout quitter. Je pensais à mes enfants, jeunes adultes, qui avaient encore besoin d’aide, conseils et soutien dans ce monde si difficile. « Seigneur, donne-moi la force d’accepter, donne-moi le courage de prendre ce chemin. Et si demain je dois mourir, donne-moi la Paix. »
Dans cette chapelle, les adorateurs, ont l’habitude d’aller puiser, dans un panier, un petit papier portant une Parole. Je désirais, moi aussi, recevoir un signe, un encouragement… «Mon Dieu, dis-moi quelque chose… parle-moi, ne garde pas le silence ! Nous sommes tous pareils, nous avons besoin de ta Parole, Seigneur, ne nous laisse pas ». « Fais quelque chose », disaient les apôtres dans la barque secouée par la tempête.
Je n’osais pas prendre un papier, alors c’est mon mari qui y est allé. Voici la première Parole reçue : « En toi est la source de vie, par ta lumière nous voyons la lumière » (Ps 35) Oui, mon Dieu, tu ne veux pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse, qu’il se tourne vers toi. Tu me donneras la force, Seigneur, de suivre ce chemin. Et une deuxième parole m’est donnée : « Que la Paix soit avec toi ! Ne crains rien » (Juges 6, 23).
Les larmes s’arrêtent de couler et la paix revient. Merci Seigneur. Je te fais confiance, tu prendras soin de mes enfants et de mes petits-enfants. C’est toi, Esprit Saint, qui guide et conseille tes enfants dans ce monde.
Le jour J arriva où je devais subir les examens. Quelle misère ! Quel abandon ! « Comme tu voudras, je veux te faire confiance… » Après divers contrôles et une heure et demie d’examens sous anesthésie locale, la professeure de médecine, derrière son masque et sa visière en plastique, me lança : « C’est bon c’était un faux positif. Vous n’avez pas besoin d’aller plus loin. Rentrez chez vous et continuez votre traitement comme avant »
« Seigneur, merci tu as éclairé mes ténèbres, tu as répondu au-delà de ma demande ». Quelle joie, quelle liberté ! « Gloire à toi Seigneur tu m’as sauvée du désespoir. Tu ne m’as pas chargée d’une croix que je ne pouvais pas porter maintenant. Je te rends grâce et je me mets à genoux devant toi. Tu viens à notre rencontre dans la peine et le désespoir. »
Bien sûr, je ne suis pas une miraculée comme ceux de Lourdes, pour lesquels les critères sont très stricts. Mais dans mon cœur, je sais ce que Dieu a fait pour moi.
Depuis, je mesure la grâce de chaque jour. Avec des amies, je lis la Bible et la partage. Il nous est permis de vivre. « Ne t’éloigne pas de la nuée dans le désert. Ecoute la voix de Dieu qui te parle au fond de ton cœur et sois fidèle à son appel. Sois fidèle ! »
Une adoratrice
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